Faciliter l’intelligence collective pour réussir ses projets

L’intelligence collective en entreprise peut se définir comme la capacité de créer des synergies – via un groupe de collaborateurs qui interagissent – dans le but de résoudre une problématique ou d’atteindre un objectif commun, tel que la réussite d’un projet. Il s’agit, en d’autres termes, d’une méthode de travail permettant de faire le lien entre les équipes, de les faire réfléchir ensemble à l’atteinte d’un objectif commun.

Pour l’entreprise, l’intelligence collective est bénéfique car elle favorise l’entraide, la cohésion d’équipe et la communication, par son aspect collaboratif.

De même, les objectifs à atteindre ainsi que la finalité des missions sont beaucoup plus clairs et concrets pour l’ensemble des collaborateurs, de quoi favoriser la motivation des salariés. La cocréation est également l’un des éléments majeurs de l’intelligence collective, permettant de révéler des axes d’amélioration parfois insoupçonnés, profitables aux salariés comme à l’entreprise.

Stimuler l’intelligence collective consiste avant tout à animer un groupe, à favoriser les échanges, à faire travailler les collaborateurs ensemble. Cela passe notamment par la création d’un cadre et d’un climat de travail favorables, mais également par la nomination d’un « leader ». L’intelligence collective n’est en effet pas une simple addition de plusieurs intelligences individuelles, mais bel et bien le fruit d’un processus travaillé et poussé, débouchant sur de véritables solutions et prises de décisions. De ce fait, pour une intelligence collective performante, il est indispensable de faire appel à ce que l’on appelle désormais « un facilitateur », ce coach expert des dynamiques de groupe.

Un facilitateur en entreprise est un spécialiste des interactions entre collaborateurs. Communication, pédagogie, capacité d’écoute et d’observation ou encore expertise dans les techniques collaboratives font partie de ses principaux atouts.

L’objectif premier du facilitateur est de faire en sorte que les collaborateurs travaillent ensemble, qu’ils soient les seuls acteurs de leur projet, en trouvant eux-mêmes les solutions. Pour cela, il consacre un moment à la préparation des échanges : il fixe les objectifs, le nombre de participants, le scénario ou encore les outils, et veille à prévoir un espace et une atmosphère idéale pour faire émerger les idées.

Ensuite, lors des échanges, il s’agit de se consacrer à la facilitation de l’intelligence collective proprement dite. Le coach gère alors la bonne répartition de la parole, il écoute, il pose des questions ouvertes, il reformule si nécessaire et adapte le rythme des échanges, le tout en laissant toujours le soin aux salariés de trouver eux-mêmes les réponses. Il peut également proposer des activités collaboratives, même à distance, telles que des travaux en sous-groupes ou des brainstorming via des outils tels que Drive ou Miro, par exemple. Cette part d’autonomie laissée aux collaborateurs est primordiale, car elle permet de rendre les actions et solutions qui ont émergé beaucoup plus concrètes, avec des projets plus réussis à la clé.

Pour rendre les échanges vivants, le facilitateur peut varier les activités pédagogiques. Parmi les plus connues, on peut citer le « hackathon », cette mobilisation de l’intelligence collective sur un temps limité (48 heures par exemple) autour d’un objectif et d’un défi précis. Le « mind mapping » – la représentation graphique des échanges – peut également être utilisé pour stimuler l’intelligence collective, de même que le « world café », ce concept qui favorise le brainstorming grâce à des tours de table.

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